Une seconde vie pour les petits électros
« Notre cœur de métier est la collecte et la gestion des déchets », explique Philippe Teller, directeur général de TIBI. « Mais notre ambition va plus loin : nous voulons réduire la production de déchets et réinjecter autant que possible les matériaux dans une logique circulaire ».
« Un partenaire comme Recupel s’inscrit parfaitement dans cette vision. Nos deux organisations collaborent depuis plus de vingt ans à la collecte et au traitement des appareils électriques et électroniques usagés. En 2024, nous avons collecté près de 1 900 tonnes d’appareils électro usagés dans nos recyparcs », raconte Philippe Teller.
« Depuis 2002, on parle de plus de 34 000 tonnes ainsi collectées. Ces chiffres montrent que les citoyens sont prêts à faire un geste, à condition de leur en faciliter l’action. »
D’un grille-pain usagé vers un nouveau départ
En 2024, Tibi, Recupel, la Ressourcerie du Val de Sambre, CYREO et la Fédération Ressources ont uni leurs forces pour lancer un projet pilote au recyparc de Fleurus. L’objectif : collecter davantage de petits appareils électroménagers en vue de leur réemploi. L’accent a été mis sur les appareils souvent utilisés pour le petit-déjeuner, comme les grille-pains, les cafetières, les bouilloires et les cuiseurs à œufs.
« Nous voulions commencer avec une catégorie bien identifiable et accessible », explique Philippe Teller. « Tout le monde a une machine à café chez soi. Cela facilite un choix conscient en faveur du réemploi pour les citoyens. »
Depuis quelques mois, un conteneur Recupel est installé à l’entrée du recyparc pour recueillir les appareils en bon état.
“Les gens sont prêts à contribuer dès lors qu’ils comprennent l’intérêt – et l’importance – de l’action envisagée”
Les préposés du parc ont été formés à identifier les appareils aptes au réemploi. Ceux-ci sont ensuite confiés à la Ressourcerie du Val de Sambre, puis réparés par CYREO et remis en vente via les magasins de seconde main comme le R Store de Montigny-le-Tilleul.
« Il est primordial que les appareils collectés soient complets, propres et vides », insiste Philippe Teller. « C’est la condition pour augmenter sensiblement leurs chances d’être réellement réutilisés. »
Un projet pilote prometteur
Les premiers résultats de ce projet sont positifs. Les quantités collectées et la qualité des appareils sont au rendez-vous. « Nous remarquons que les gens sont prêts à contribuer dès lors qu’ils comprennent l’intérêt – et l’importance – de l’action envisagée », explique Philippe Teller. « C’est là que Recupel joue un rôle important en tant qu’acteur de sensibilisation et de facilitateur logistique. »
Pour TIBI, ce projet pilote illustre comment des acteurs de terrain peuvent générer ensemble un impact concret au service de l’économie circulaire.
« Il s’agit encore d’une initiative à petite échelle, mais comme le dit le proverbe : “les petits ruisseaux font les grandes rivières”. Nous souhaitons étendre ce projet à d’autres recyparcs, et à d’autres catégories d’appareils électroménagers. »
Le directeur général de TIBI est fier de cette initiative, avant tout parce qu’elle va au-delà du simple recyclage.
« Nous donnons une seconde vie aux appareils électro usagés, tout en créant de la valeur ajoutée sociale via les centres de réemploi locaux. C’est l’économie circulaire en action – non pas comme un concept abstrait, mais comme un projet concret avec des résultats tangibles. »

